Waleed Abu al-Khair lauréat du prix international des droits de l'homme décerné par l' American Bar Association en 2019

L'American Bar Association a annoncé qu'il honorerait le saoudien Waleed Abu al-Khair en lui décernant le Prix international ABA des droits de l'homme 2019 pour son travail visant à faire progresser les droits de l'homme et à défendre la justice dans le royaume d'Arabie saoudite.

L’UIA se félicite de la décision de l’ABA qui envoie à Waleed Abu al-Khair un puissant message de soutien et d’encouragement de la part de la communauté internationale et un signal fort aux autorités saoudiennes.

Waleed Abu al-Khair est un éminent avocat, défenseur des droits de l'homme et fondateur de l'association «Monitor of Human Rights in Saudi Arabia».

Récipiendaire du Prix Olaf Palm 2012 et du Prix des droits de l'homme Ludovic Trarieux 2015, Waleed Abu al-khair a assuré la représentation juridique de nombreuses victimes de violations des droits de l'homme. Parmi eux, Raif Badawi, blogueur et activiste en ligne, condamné à une peine de dix ans d’emprisonnement, à une lourde amende et à 1 000 coups de fouet, décision qui a fait l’objet d’une condamnation unanime du monde entier.

Waleed Abu al-Khair est emprisonné arbitrairement depuis avril 2014. Il a été injustement condamné à 15 ans d'emprisonnement en 2015, après avoir été reconnu coupable de plusieurs chefs d'inculpation, notamment de « tentative de renversement d'autorités légitimes », « attaque contre l'ordre public, l'État et la justice», « critiques et insultes du système de justice », « attaquer la réputation du Royaume et inciter les organisations internationales à être hostiles au Royaume», et « violation du droit saoudien contre la cybercriminalité. »

Le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires a examiné à deux reprises la légitimité de la détention d’Abu al-Khair par l’Arabie saoudite et a recommandé à deux reprises sa libération immédiate.

La détention et la condamnation de Waleed Abu al-Khair résultent uniquement de l'exercice pacifique de sa liberté d'expression, ainsi que de son travail légitime en tant que défenseur des droits de l'homme.

L’UIA appelle à nouveau à la libération immédiate et inconditionnelle de Waleed Abu al-Khair.