Le 18 octobre 2014, le Barreau de Téhéran a annoncé que Me Nasrin Sotoudeh, avocate des droits humains et lauréate du Prix Sakharov en 2012, était interdite d'exercer sa profession d'avocate pendant trois ans. Cette interdiction avait été explicitement demandée au Barreau par la Cour de la Révolution Islamique sur la base de la condamnation de Me Sotoudeh en 2011 pour plusieurs charges y compris « propagande contre le système ».
Depuis le 23 octobre 2014, Me. Sotoudeh manifeste régulièrement devant le Barreau de Téhéran, en protestation contre la persécution du gouvernement iranien à l’encontre des voix dissidentes, contre le contrôle croissant du régime sur le barreau et le système judiciaire iranien et contre la suspension de sa licence.
À au moins deux reprises Me Sotoudeh a été arrêtée lors de ces manifestations.
Depuis septembre 2010, l’UIA est restée constamment mobilisée en sa faveur, et a appelé à sa libération à plusieurs reprises, encourageant ses membres à agir en sa faveur.
Le Comité de Direction de l’UIA a décidé d’accorder à Me Sotoudeh la qualité de membre individuel de l’association en vertu de l’article 1.C. de son Règlement Intérieur considérant qu’elle est « persécuté(e) dans son pays par les autorités politiques et/ou ordinales dont il (elle) dépend, en violation des principes essentiels de la profession ».
L’UIA a également écrit aux autorités ordinales du Barreau central d’Iran, exigeant la levée de la suspension de la licence professionnelle de Me Sotoudeh (voir ci-dessous).
L’UIA poursuit son soutien à Me. Sotoudeh ainsi que d’autres avocats des droits de l’homme qui sont toujours empêchés d’exercer pour leur engagement pour la défense des libertés en Iran.